| Monastère 
			des Cordeliers | 
		
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						 | En 1248, le successeur d’Eudes Ier 
						(ou Odon Ier) Clément, mort le 5 mai 1247 à 
						Déville-lès-Rouen, l’archevêque Eudes II (ou Odon II) 
						Rigaud autorisa les Cordeliers à occuper le lieu-dit du 
						“Donjon”. Vers 1250, sous le règne de saint Louis, les 
						religieux étaient voisins du domaine de “l’évêque de 
						St-Cande”, le prélat de Lisieux possédant une proche 
						enclave dans Rouen, en raison de l’existence de 
						concessions entre l’ancien pouvoir ducal et les 
						autorités religieuses.Dès 1251, la “fontaine” dite Gaalor aurait même été 
						conduite en ville au profit des Cordeliers qui en 
						obtinrent une concession pour leur propre usage six ans 
						plus tard.
 Il faut noter que l’archevêque Eudes II Rigaud, 
						franciscain, était issu du premier couvent des 
						Cordeliers qui, pendant une vingtaine d’années, se 
						maintint hors la ville, à St-Marc, 
						dans la paroisse de St-Maclou. Eudes II Rigaud put ainsi 
						favoriser les Cordeliers de Rouen. Déjà, Guillaume de 
						Tancarville, l’un de leurs anciens et généreux donateurs 
						mort avant l’installation définitive, avait pu faire 
						déposer, en 1248, son cœur dans l’église des 
						Cordeliers...
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						| Selon l’historien François Farin, le 
						très ancien “Châtel” du duc Rollon, aurait été édifié 
						sur ce site au Xe siècle. Seule, l’église 
						St-Pierre-du-Châtel, proche de la rive de la Seine, du 
						premier château ducal, conserve dans son nom ce lointain 
						souvenir. A l’angle des rues des Cordeliers et des 
						Charrettes devait se trouver le fameux “Donjon”.Frère Noël Taillepied, cordelier de Rouen, auteur des 
						Singularités de la ville de Rouen nous a apporté 
						quelques précisions sur le passé des Franciscains. En 
						fait, les religieux avaient obtenu l’église
						St-Clément, 
						inclue dans la donation qui leur était faite.
 La chapelle St-Clément originelle se situait 
						probablement à l’emplacement d’une autre chapelle de 
						l’église des Cordeliers bâtie ultérieurement et dite 
						chapelle des Cinq Martyrs.
 La paroisse de St-Clément était certainement l’une des 
						plus antiques de la cité, l’une des plus vastes et son 
						église semblait remarquable. Supprimée en 1249, elle fut 
						partagée entre St-Martin-du-Pont et 
						St-Etienne-des-Tonneliers. St-Clément avait été élevée 
						en des temps anciens. Le chevet était bien sûr tourné 
						vers l’Orient.
 Une nouvelle église St-Clément 
						de Rouen, un édifice moderne de style néo-gothique mais 
						achevé en 1872 a été bâtie depuis.
 Avec un édifice religieux si important mis à disposition 
						des Frères Mineurs, la communauté érigea aussitôt 
						St-Clément en église conventuelle. Le sanctuaire des 
						Franciscains conserva toujours le même vocable et ses 
						principaux traits architecturaux depuis sa réédification 
						en 1242, en tant qu’église paroissiale. En ce milieu du 
						XIIIème siècle, le monument d’une ampleur plutôt 
						considérable se caractérisait par un large vaisseau 
						double, coiffé d’une voûte en bois. Il possédait un 
						petit clocher gothique.
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									| L’église des Cordeliers a été restaurée 
									à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle et consacrée 
						lors du passage à Rouen de saint Louis, en 1261.En 1562, les calvinistes mirent notamment à sac la 
						bibliothèque du couvent que les religieux s’empressèrent 
						de rétablir peu après. Dès 1564, grâce au 
						cardinal-archevêque de Rouen Charles Ier de Bourbon, et 
						à Gabriel Le Veneur, évêque d’Evreux, ainsi qu’à 
						l’évêque de Lisieux (également “évêque de St-Cande”), 
						d’autres livres furent offerts aux Cordeliers en 
						compensation. Ces nombreux volumes étaient ornés soit 
						des armes de l’archevêque, soit de celles des évêques 
						d’Evreux ou de Lisieux.  |  |  |  | 
		
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			| Clergé | 
		
			| En 1770, le clergé se composait de 49 personnes : 10 religieux-profès, prêtres
 19 religieux-profès, non prêtres
 10 frères.
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			| Mobilier | 
		
			| La “Gloire”, belle pièce de mobilier en dorure, est actuellement 
			remontée dans l’église St-Eloi de Rouen. La très riche contretable, sculptée par Jacques Millets-Déruisseaux, 
			au maître-autel des Cordeliers du XVIIIe siècle a été 
			transportée, quant à elle, à l’église 
			Saint-Vivien.
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			| Tableaux | 
		
			| Les tableaux de l'église sont nombreux à êtres passés au Musée 
			des Beaux Arts de Rouen. On connaît deux tableaux de de Saint-Igny représentant 
			l'Adoration des Bergers et l'Adoration des Rois Mages. Il 
			sont datés 
			de 1636. Ils sont 
			peints en grisaille.
 
				
					
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						| L'Adoration des Bergers | L'Adoration des Rois 
						Mages |  Un autre tableau signé de René Dudot représente 
				Le Repos pendant la fuite en Egypte. Le blason du couvent est 
				visible en bas, à gauche. Un tableau attribué à Jean Jouvenet ou 
				à Jean Restout, intitulé Deux malades invoquent une sainte 
				qui intercède en leur faveur auprès de la Trinité , Saint 
				Joseph et l'enfant Jésus de Pierre Letellier sont eux 
				aussi au Musée des Beaux Arts. 
					
						
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							| Le Repos pendant la 
							fuite en Egypte | Deux malades 
							invoquent une sainte qui intercède en leur faveur 
							auprès de la Trinité | Saint Joseph 
							portant 
							l'Enfant Jésus |  | 
		
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			| Orgues | 
		
			| Au XIVème siècle, déjà, les orgues de l’église des Cordeliers 
			étaient réputées excellentes. En 1618, elles furent entièrement 
			reconstruites par un facteur d’orgues 
			d’une lointaine origine écossaise, Guillaume Lescène. | 
		
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			| Localisation | 
		
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			 Cliquez sur l'image
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			| Bibliographie | 
		
			| Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. VI, 
			p. 142-194. Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de 
			Villeray, 1759, p. 396-401.
 Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de 
			la France, J. J. 
			Expilly, Tome VI, 1770, p. 443-444.
 Tableau de Rouen, Machuel, 1777, p. 171-172.
 Recueil des 
			principales pièces qui concernent les privilèges du couvent des 
			Cordeliers, Bulteau, sd.
 Description 
			historique des maisons de Rouen, E. de la Quérière, 1821, 
			p.162-163.
 Lettres sur la ville de 
			Rouen, Alexandre Lesguilliez, 1826, p. 316.
 Répertoire 
			archéologique du départ. de la S.-Inf., 
			Abbé Cochet, 1871, col, 
			379.
 Devis pour la construction d'une chapelle aux Cordeliers de 
			Rouen, Ch. de Beaurepaire, Bull. CDA, 1888-1890, p. 216-220.
 Note sur l'emplacement du couvent des Cordeliers de Rouen, Ch. 
			de Beaurepaire, Bull. CDA, 1900-1902, p. 460-487.
 Nos anciennes églises du XVIe siècle, E. Faroult, L'Archi et le 
			Cons dans l'Ouest, 1925, p. 108-111.
 La grande église des religieux Cordeliers, G. Lanfry, Bull. AMR, 
			1939-1945, p. 115-116, et 1986, p. 471-473.
 Tableaux 
			français du XVIIe s. et italiens des XVIIe et XVIIIe s. 
			P. Rosenberg, 1966, p. 45, 85 et 118-119.
 La peinture d'inspiration religieuse à Rouen au temps de Pierre 
			Corneille, P. Lavalle, 1984, p. 122, 130, 136.
 Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine, 
			J. Tanguy, 2004, P. 
			127-128.
 La contretable des Cordeliers à Saint-Vivien, L. Delsalle, 
			Bull. CDA, 2006, p. 139.
 Rouen à la Renaissance, L.-R; Delsalle, 2007, p.496-498.
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