L'entrevue du camp du Drap d'Or

En juin 1520, près de Calais, François Ier et Henri VIII décidèrent de se rencontrer dans le but de conclure une alliance Angleterre-France contre Charles Quint. Les deux rois firent assaut d'amabilités et signèrent un accord que Henri VIII dénonça dès le 11 juillet de la même année 1520 en s'alliant avec l'Empereur d'Allemagne par le traité deCalais.
Le lieu de la rencontre était situé entre les villes d'Ardres (tenue par les Français) et de Guines (tenue par les Anglais), au lieu dit le Val-Doré. 
Les deux camps avaient étalé un luxe inouï, beaucoup de seigneurs s'étaient pratiquement ruinés. Martin du Bellay dit qu'ils "y portèrent leurs moulins, leurs forests et leurs prez sur leurs épaules".

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Sortie du château de Guines. Le château est marqué par deux grosses tours rondes encadrant la porte. A noter, dans le château, quatre dames assistant au départ du cortège. Les seigneurs qui accompagnaient Henri VIII sont richement vêtus et leurs chevaux somptueusement harnachés.
Milieu du cortège anglais. Le cardinal Wolsey (légèrement sur la gauche, avec un chapeau plat) est précédé de sergents massiers et d'un clerc portant sa croix. Notez que la croix ne porte qu'un seul croisillon.
Les deux souverains se saluant : Henri VIII, à gauche et François Ier, à droite. Ils sont entourés de nombreux soldats portant piques et hallebardes et accompagnés de cavaliers. Un cavalier anglais porte un arc, les Français sont armés de piques. Henri VIII porte le collier de l'ordre de la Jarretière, François Ier, l'ordre de Saint-Michel. Ils tiennent tous les deux leur couvre-chef à la main en signe de salut.
Milieu du cortège français. Le cardinal de Boissy (à droite) est entouré de nombreux prélats. Il est précédé de sergents massiers et d'un clerc porteur de la croix. Notez que cette croix est à double croisillon. On a certainement voulu montrer que la dignité du cardinal français était plus grande que celle de son homologue anglais car il venait d'être nommé légat.
Le cortège français sortant de la ville d'Ardres. Au centre, un noble personnage met le pied à l'étrier. Notez les spectatrices aux fenêtres et sur les remparts. En bas, à droite, les canons au son desquels s'ébranla le cortège.

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Copyright Jacques Tanguy - déc. 2005