Récollets

Les Récollets arrivèrent à Rouen vers 1621. Ils s’installèrent d’abord sur la rive gauche de la Seine, dans la chapelle St-Yves.
Désirant s’implanter durablement à Rouen, ils quittèrent en 1627 leur première installation, pour bâtir un monastère sur la rive droite, en dehors de la ville, au faubourg Bouvreuil. Il y avait là une chapelle dite de l’ancien fief de la Bouverie qui servit de noyau à leur établissement. C’est à Gaston d’Orléans, frère du roi Louis XIII, qu’il revint de fonder le couvent des Récollets de Rouen. Des lettres patentes l’attestaient, en date du 13 février 1627.
L’acquisition du terrain fut rendue possible grâce à l’intervention et les subsides d’un généreux donateur, monsieur Gilles Anzeray, sieur de Courvaudon, président du Parlement de Rouen.
La première pierre du couvent fut posée en 1631, suivi par celle de l’église, en 1633. Celle-ci fut dédiée en 1658 sous le nom de Notre-Dame-des-Anges.
Le monastère, plutôt de faible étendue, comprenait essentiellement un corps principal de bâtiments rectangulaires identiques enfermant une petite cour carrée au centre. Le cloître en occupait les quatre côtés.

Derrière cet ensemble, se présentait un jardin rejoignant la rue de l’Avalasse. Un monticule de terre, entouré par une petite allée, fut élevé et muni d’une grande croix. Il resta jusqu’en 1860.
Le sanctuaire conventuel était muni de trois chapelles et se trouvait enclavé au nord des locaux. Il possédait un modeste beffroi dont l’unique cloche avait été offerte en 1654 par messire François d’Harcourt.
Le monastère fut supprimé à la Révolution et vendu en 1796. La plus grande partie des bâtiments furent démolis.
Au XIXe siècle, les Sœurs de la Providence acquirent les lieux et firent construire un autre monastère. Il est maintenant transformé en bureaux par la SNCF.
Sur une autre partie du terrain, le docteur Bottentuit y installa en 1853 son établissement hydrothérapique. Le docteur Cornet lui succéda jusqu’en 1911.
Avec les gigantesques travaux qui débutèrent vers 1912, une nouvelle gare s’élevait progressivement pour remplacer l’ancienne située dans la rue Verte, les lieux étaient condamnés... L’ancienne propriété des Récollets s’étendant jusqu’à la rue de l’Avalasse a été totalement investie par les dépendances de la gare ferroviaire de la rive droite. Une galerie et quelques arcades du cloître,
 ont disparu il y a quelques années (juillet 2008). Seule la croix de fer a été récupérée par l'entrepreneur.
 
Clergé
En 1770, le clergé se composait de 19 personnes :
13 prêtres
9 étudiants
7 frères.
En 1777, le Gardien était le P. Didier.
 
Tableaux
Un tableau intitulé Grâce à l'intercession de la la Vierge, et par l'intermédiaire des anges, Le Christ donne les règles de leur ordre à saint François et ses compagnons, anonyme, conservé dans l'église abbatiale Saint-Ouen.

Le Christ inspirant à St-François
d'Assises la règle des Frères mineurs

 
Localisation


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Bibliographie
Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. VI, p. 373-379.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de Villeray, 1759, p. 438-439.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, J. J. Expilly, Tome VI, 1770, p. 447.
Journal de Rouen,
11 mai 1793 p .7.
Description historique des maisons de Rouen,
E. de la Quérière, 1821, p.260.
La peinture d'inspiration religieuse à Rouen au temps de Pierre Corneille, P. Rosenberg, 1984, p.158-159.
La Normandie Littéraire
, 1892, p. 92-95
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine,
J. Tanguy, 2004, P. 135.

© Copyright Jacques Tanguy, février 2013