Mont-Saint-Aignan
 

La commune de Mont-Saint-Aignan a été formée par la fusion en 1819 des deux paroisses du Mont-aux-Maldes et de Saint-Aignan qui avaient chacune leur église. Le développement du quartier Saint-André au XIXe siècle a amené la création d'une nouvelle paroisse. Les développements urbains de la deuxième moitié du  XXe siècle seront à l'origine d'une autre paroisse.

Eglise Notre-Dame de Miséricorde

L'église a été construite en 1970 par les architecte Dominique Lefebvre et Daniel Rauscher.
Elle porte le nom d'une ancienne confrérie selon les vœux de la donatrice du terrain sur lequel elle est élevée.
C'est une église très claire. La lumière pénètre largement par les parois formées de dalles de verre.
l'intérieur est d'une grande simplicité. Le plafond, en bois, est supporté par des poutres en lamellé-collé.
Les plans prévoyaient un campanile et une galerie de liaison avec le presbytère. Ils n'ont jamais été réalisés.

Mobilier

L'orgue est issu de l'ancien instrument du Petit Séminaire de Rouen. Il avait été construit en 1927 par Gutschenritter. Le comité du quartier du Mont-aux-Malades a décidé de le faire refaire presque entièrement par le facteur Adrien Maciet de Montainville. Il a été installé en 1980.

Orgues
L'instrument a été construit en 1980 par Adrien Macet.
 
Eglise Saint-André

L'extension de l'urbanisation de Rouen vers les hauteurs a amené la création d'une paroisse nouvelle, Saint-André. l'ancien curé de Saint-Gervais, Victor Morin, en était le promoteur et le donateur du terrain. L'architecte était Eugène Barthélemy, aidé de Charles Lassire.
L'église a été construite en deux temps : 1895-1897 puis 1899-1900, dans le style néo-gothique.
Ouverte au culte le 23 octobre 1897, elle a été consacrée le 5 août 1900. D'abord succursale du Mont-aux-Malades, elle devint paroisse en 1922.

Vitraux
Les vitraux, du XIXe siècle, sont de l'atelier Duhamel-Marette d'Evreux. Ils datent de 1901.
Orgues

L'orgue a été construit vers 1860 pour le couvent des Ursulines de Rouen, par Cavaillé-Coll. Il a été transféré à Saint-André par Mutin vers 1900. Il est situé dans le fond du chœur.
Il a été modifié en 1925 et restauré en 1985 par Jean Belfort.

Cloches
Le clocher contient cinq cloches.
 
Eglise Saint-Thomas de Cantorbéry

La construction de l'église a commencé sous le règne d'Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, vers 1175, suite au meurtre de l'archevêque de Cantorbéry Thomas Becket.
Il ne reste de l'église d'origine que la nef et le chœur. Ils possèdent de gros piliers cylindriques avec des chapiteaux décorés de feuilles plates.
Au XIVe siècle, l'église est dotée d'un chevet plat où s'ouvre une grande fenêtre ogivale. On construisit une chapelle de la Vierge.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le clocher se situait au faîte du toit, au niveau de la jointure de la nef et du chœur.

La façade était percée du portail principal, encadré de deux puissants contreforts. Trois fenêtres ogivales, au remplace flamboyant, éclairaient la nef.
Le clocher néo-gothique est construit au-dessus du portail principal en 1887-1889, sur les plans de l'architecte Gosselin. Son toit, en forme de fer de hache, rappelle, le sommet de la tour Saint-Romain de la cathédrale.

Le monument a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monument Historique le 24 novembre 1926.
Mobilier

Le buffet de l'orgue semble remonter à la première moitié du XVIe siècle. Il devait être dans un grand édifice, mais on ne sait pas lequel. Il a été installé dans l'église Saint-Thomas de Cantorbéry en 1662, dans la tribune au-dessus, de la porte principale. Il a été refait au XVIIIe siècle.
Il y a aussi un orgue de chœur construit par Merklin vers 1860 pour la chapelle d'un lycée parisien. Il a été transporté par Masset vers 1972-1973.

Orgues
Le premier documents concernant cet instrument date de 1599. Il concerne un instrument antérieur sur lequel nous ne connaissons pratiquement rien. Il était peut-être situé sur le jubé d'un autre édifice
Un nouvel instrument a été construit entre 1601 et 1604. Le buffet aurait été réalisé par un certain Jehan Boudin. On peut penser que le facteur Crespin Carlier aurait été le facteur. Il possédait vraisemblablement huit jeux.
L'instrument a été refait en 1662, peut être par Nicolas Anquetin.
Au XVIIIe siècle, il a été entretenu par Jean-Baptiste-Martin Lefebvre
Il a été conservé à la Révolution du fait de la transformation de l'édifice en église paroissiale, mais s'est trouvé complètement dégradé après 1865. Les tuyaux qui subsistaient auraient été démontés pendant la seconde guerre mondiale et vendus vers 1947-1948 pour financer en partie l'orgue de cœur.
Il a été reconstruit en 2001 par Pascal Quoirin.
Cloches

La cloche de l'église qui avait été bénie en 1849, se fêla en 1884. Elle avait été nommé Marie. Un généreux donateur offrit une nouvelle cloche, puis un autre une troisième. C'est alors que fut décidée la construction du clocher.
Les nouvelles cloches ont été fondues par la maison Crouzet-Hildebrand de Paris. La première se nomme Ursule, Victoire et donne le mi bémol. La seconde a pour nom Marie, Alice et sonne le fa. La troisième, Paule, Marguerite et sonne le sol.

 
Eglise Saint-Aignan (Village)

Une première église était à la présentation du roi. Elle a été transmise en 1296 au prieuré du Mont-aux-Malades. construction s'étale de la renaissance à l'époque moderne.
Le chœur est moderne.
La nef date du XVIe siècle et est couverte d'une voute en bois avec entraits et poinçons. Elle a été modifiée à la fin du XIXe siècle (1877), et une tour est ajoutée au nord de la façade. Elle ne sera pas terminée. Au début du XXe siècle, un curieux toit d'ardoise viendra la recouvrir.
Une porte renaissance percée dans le mur sud est maintenant murée. Elle est surmontée d'un écusson martelé soutenu par deux tenants.
D'importants travaux ont été menés au XIXe siècle par les architectes Martin et Marical. Le chœur est allongé de deux travées avec chevet à trois pans. Un collatéral est créé au nord.

Clergé
La présentation à la cure était faite par les religieux du Mont-aux-Malades.
En 1777, le curé était Etienne, dit Beaumont (depuis 1767)
Mobilier

Le mobilier comprend des statues de bois polychrome des XVIIe et XVIIIe siècles. On y voit saint Aignan, sainte Radegonde (bois, XVIIe siècle) et saint Méen.
L'autel provient de l'église Saint-Thomas.

Vitraux

L'église possède des vitraux du XIXe siècle dus à l'atelier rouennais Moïse entre 1886 et 1902. Une verrière posée en 1912 par l'atelier Devisme représente le baptême de Clovis.

Orgue

L'orgue a été construit en 1948 pour l'église Saint-Thomas de Cantorbéry. Il a été transféré dans l'église du Village en 1972 par le facteur Robert Masset. Il a été modifié par le même facteur en 1976.

 
Eglise Saint-Gilles

Une première église avait été construite pour les parents des lépreux du prieuré tout proche. Elle était due à Roscelin, chambellan du roi d'Angleterre. Elle avait été dédiée à Saint-Gilles vers 1154. On ne connaît pas exactement son emplacement.
Vers 1175, elle fut englobée dans l'extension du nouveau prieuré. L'église Saint-Jacques fut donné à la paroisse pour la remplacer.
Elle disparut à la fin du XVIIe siècle.

 
Prieuré Saint-Jacques

C'est le seul reste de l'ancienne église du prieuré du Mont-aux-Malades.
L'église a été construite vers 1030-1035.C'est un des rares exemples de l'art roman dans la région rouennaise.
vendue comme bien national en 1793, elles servit d'écurie, d'étable, de magasin.
Achetée par Melle Aulney, elle fut utilisée par G. Lanfry comme salle de réunion en 1902.
Il ne reste de l'édifice que quatre travées de la nef. Le chœur, les collatéraux et le clocher ont disparu à diverses époques.

 
Clergé
Les religieux du prieuré présentaient à la cure.
En 1777, le curé était le frère A. Groulard (depuis 1775)
Cloches

La sonnerie de l'église avait trois cloches. La Révolution vit deux d'entre elles partir pour être fondues. Il en restait une au XIXe siècle. Elle datait de 1718.

 
Chapelle de l'Immaculée Conception du Petit séminaire (Clinique du Belvédère)

La première pierre a été posée le 19 mars 1860 par le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen. C'est le même qui l'a dédicacée le 18 décembre 1862. L'architecte était Eugène Barthélemy.
Elle est imposante par ses dimensions. Les matériaux utilisés : la brique et la pierre pour les contreforts et les encadrements.  La voûte était en brique et en plâtre.
Après la fermeture suite à la séparation des Eglises et de l'Etat, elle a servi de dépôt pour les Archives départementales, pendant et après le deuxième conflit mondial.
Elle abrite aujourd'hui un bloc obstétrical inauguré le 6 mars 1982.

Mobilier
Le mobilier et la décoration étaient particulièrement soignés.
Vitraux
Les vitraux étaient du maître verrier rouennais Jules Boulanger. Ils avaient été posés entre 1862 et 1867.
Orgues
L'orgue a été commandé en 1902 à la maison Cavaillé-Coll. Il a été inauguré le 22 novembre de la même année.
 
Cimetière
Jusqu'en 1790, le cimetière du Mont-aux-Malades se trouvait entre les deux église Saint-Jacques. A cette époque, les religieux du prieuré le déplacèrent dans la plaine, le long du chemin menant à Dieppe.
Vers 1975, l'ancien cimetière du Mont-aux-Malades a été déplacé. Il est maintenant installé au nord de la commune, au long de l'avenue du Bois-des-Dames.


Image Google Maps

 
Histoire du prieuré du Mont-aux-Malades-lès-Rouen, P. Langlois, 1851.
Inscriptions extérieures de l'église du Mont-aux-Malades,
Abbé Sauvage, 1870.
Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure
, Cochet (Abbé), 1871, col. 345.
Géographie du département de la Seine-inférieure
, Bunel et Tougard, 1879, p. 416-426.
La semaine religieuse du diocèse de Rouen, 2/4/1887, p. 334-336.
Le clocher de l'église du Mont-Aux-Malades et la cérémonie de la bénédiction des cloches,
A. Tougard, 1889.
La semaine religieuse du diocèse de Rouen,
30/10/1897, p. 1072-1075.
les cloches de l'église Saint-André,
G. S., Bulletin Religieux de l'Archidiocèse de Rouen 4/7/1903, p716-717.
La paroisse Saint-Jacques et l'église Saint-Thomas-de-Cartorbéry de Mont-aux-Malades,
R. Deschamps, 1940.
L'église Saint-Jacques du Mont-aux-Malades,
G. Lanfry, Bull CDA, 1968-1969 (XXVI), p.167-170.
BCDA, XXVII, 1970-71, p. 264-267.
Mont-Saint-Aignan : les vitraux de la chapelle du Petit Séminaire.
A. Fouré, Bull CDA, XXXII, 1978-79, p. 241-250.
Mont-Saint-Aignan hier et aujourd'hui,
Ph. Deschamps, F Gay, 1982.
Le grand orgue du prieuré du Mont-aux-Malades lez Rouen,
Marcel Degrutère, L'Orgue, n°28, 1982.
Mont-Saint-Aignan à la belle époque,
C. Boudin, P. Macqueron, 1989, p. 18-21, 36, 45, 105.
Orgues de Haute Normandie
, 1992, tome 2, p. 73-82.
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L'architecture du 20e siècle dans l'agglomération rouennaise, Agglo de Rouen, 2002, p.188.
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Mont-Saint-Aignan, naissance d'une ville
, C. Boudin, P. Macqueron, 2011 ,p. 31-34, 77, 98, 153.
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