Jumièges
 
Eglise Saint-Valentin
L'église de Jumièges a été construit à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, à la demande des religieux de l'abbaye qui ne voulaient plus être troublés par les paroissiens. Il en reste la nef de style roman.

Au XVIe siècle, on projette de refaire l'église en l'augmentant considérablement. La construction du chœur a pu être menée à son terme à partir de 1537, sur l'impulsion de l'abbé François de Fontenay. Il comporte un déambulatoire de douze travées où s'ouvrent neuf chapelles rayonnantes. Il possède une colonne dans l'axe comme à Saint-Maclou de Rouen ou à Notre-Dame de Caudebec-en-Caux.
 

Le transept est resté inachevé du fait de la dureté des temps, et en particulier, des guerres de religion. On avait construit un clocher provisoire en charpente. Il est toujours là. Le portail avait été remanié à cette époque. Il est surmonté d'un arc en anse de panier.

Mobilier
Le mobilier est abondant. Il provient en partie de l'ancienne abbaye. C'est le cas de la chaire qui provient du réfectoire (XVIIe s), d'un confessionnal (époque Louis XIII) et un lutrin (XVIIe siècle)
Confessionnal Lutrin

Deux ex-voto sous forme de navires sont suspendus dans l'une des chapelles du déambulatoire.
De nombreuses statues polychromes du XVe au XVIe siècle ornent l'édifice.

Ste Anne et la Vierge (XVe s) St Valentin St Jean-Baptiste (XVIe s) St-Ouen
Ecce Homo (XVIe s) St Pierre (XVIe s) St Etienne (XVIe s) St Nicolas (XVIe s)
Trinité (XVIe s) Ste Bathilde
Vitraux
Quoique mal conservés, les vitraux des chapelles rayonnantes sont d'un grand intérêt. Certains ont été créés pour l'église vers 1570. D'autres (XIVe, XVe ou XVIe siècles) proviennent de l'abbaye. D'autres enfin sont des créations civiles. Il ne reste rien des vitraux de la nef. Les vitraux ont été classés en 1978.

Fen. 1 : Dormition et couronnement de la Vierge (v. 1570)

Fen. 2 : Ancien Testament (V. 1570) Fen. 3 : Verrière composite (1570, 1576)
Reg. inf. : Evangélistes, Jonas, comparution du Christ devant Caïphe
Reg. sup. : le Christ entre saint Pierre et saint Blaise. Au sommet : Dieu le père.

 

Fen. 4 : Verrière composite (1569)
Donateurs, éléments d'un calvaire, Suzanne et les vieillards.

Fen . 10 : Verrière composite (XIVe siècle)
Vestiges d'un crédo apostolique

Fen. 5 et 11 : Panneaux divers

Orgues

L'église ne contient plus d'instrument. Sur la tribune qui surplombe la porte occidentale, un panneau contient 15 tuyaux d'étain presque identiques, imitant la façade d'un orgue. Les montants portent le monogramme de la Vierge (MA) L'origine est peut-être dans la grande église de l'abbaye.

Confréries
Confrérie de la très bienheureuse Vierge Marie, et des saints Michel et Nicolas  fondée le 3 févier 1507.
Confrérie de la Très Sainte Trinité et des saints Valentin, Pierre et Mathurins, fondée le 3 février 1507.
Confrérie du Très Saint Sacrement de l'Autel et de saint Valentin fondée le 6 mars 1526.
Confrérie de Sainte Barbe approuvée le 23 décembre 1533.
Charité ou Confraternité de la Très Sainte et Indivise Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit et de la très glorieuse Vierge marie et de Tous les Saints et Sainte, approuvée le 3 janvier 1551.
Confrérie du Rosaire fondée en 1639 par Dom Etienne Duval, moine non-réformé de l'abbaye.
 
Eglise abbatiale Notre-Dame
  Développement à venir
Mobilier
 
Vitraux
Une partie des vitraux ont été remontés dans les fenêtres du chœur de l'église paroissiales Saint-Valentin. D'autres se trouvent dans la chapelle de l'ancien château de la Mailleraye.
Cloche
La plus grosse cloche, bénie 1666, a été transportée à Rouen après le démembrement de l'abbaye. Elle pèse plus de 3 tonnes et porte le nom de Marie. Elle donne le ut naturel. Elle avait été fondue en 1651 par François Chauvel et son fils. Elle portait les armes de l'archevêque François de Harlay et de l'abbaye.
 
Eglise abbatiale Saint-Pierre
  Développement à venir
 
Chapelle de la Mère de Dieu

Cette toute petite chapelle est située dans la forêt, près du village de Yainville.
Selon la légende, elle aurait été édifié là suite à un rêve de saint Philibert.
La chapelle aurait été érigée en 1767 par quatre femmes du pays.
Bâtie de moellons et de pierres calcaires, son toit en pavillon est recouvert de tuiles.
La porte de bois est entourée de deux petits fenestrons en arcade.
De nombreuses superstitions sont liées à l'édifice.
Maupassant s'en est inspiré dans son conte Un Normand.

Mobilier
Une statue de la Vierge conservée dans l'église Saint-Valentin provient de cet oratoire. Elle est en plâtre peint et doit dater du XIXe siècle.
La chapelle contient un ex-voto maritime intitulé Notre-Dame de Boulogne ainsi que quelques plaques de reconnaissance.

 
Cimetière

Le cimetière se trouve autour de l'église.


Image Google Maps

 
 
Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, Cochet (Abbé), 1871, col. 303.
Géographie du département de la Seine-inférieure
, Bunel et Tougard, 1879, p.223-224.
Les cloches des églises de Rouen,
Abbé Julien Loth, Rouen, 1903, p. 35-39.
Répertoire des anciennes confréries et charités du diocèse de Rouen approuvés de 1434 à 1610,
Abbé Martin, Fécamp, 1936
Les vitraux de l'ancienne abbaye de Jumièges,
Jean Lafond, 1938.
Jumièges, la paroisse de jadis, l'église Saint-Valentin,
J. Daoust, 1970.
Normandie Romane
, tome 2, Lucien Musset, 1974, p. 61-126.
Le patrimoine des Communes de Seine-Maritime, 1997, T. I, p.146
Les vitraux de Haute-Normandie, 2001, p. 317-320.
Sainte Austreberthe et la légende du Loup Vert, Anne Marchand, 2013