Depuis la tempête de décembre 1999, soit maintenant huit ans , les Rouennais s'interrogent sur le devenir du clocheton accidenté. En fait, la réalisation des clochetons, dans la 2^e moitié du 19^e siècle, a fait l'impasse, a partir de l'assemblage du cuivre avec un matériau nouveau, la fonte, sur les phénomènes d'électrolyse, inconnus à l'époque et la protection cathodique. Si cette dernière est relativement bien maîtrisée depuis la dernière guerre, elle reste encore difficile à assurer et très onéreuse.

Au rythme du travail, et dans l'attente bien sûr des crédits correspondants, ROUEN va-t-elle encore devoir attendre des dizaines d'années avant la remise en place d'un élément, voire de quatre, dont l'absence choque et attriste habitants ou touristes ?

Et si, s'inspirant de l'imagination et du courage dont ont fait preuve l'architecte Alavoine en 1825 pour proposer la fonte à la place du bois ou de la pierre , puis l'architecte Barthélemy et le ferronnier Marrou en 1875 pour des clochetons composites recouverts de cuivre , les responsables proposaient une reconstitution, pas obligatoirement à l' identique, de la silhouette maintenant si bien inscrite dans le ciel Rouennais, en matériau contemporain à la durabilité confirmée ?

L'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de ROUEN, les Amis des Monuments Rouennais, et les associations ou groupes dont les noms suivent, comme certaines ont su le faire il y a un siècle et demi pour l'achèvement de la flèche, proposent de se prononcer pour une réalisation qui, dans le sens du progrès montrerait la Ville de Rouen et la Normandie tout entière toujours soucieuses d'allier patrimoine et modernité.

ROUEN Janvier 2008