Les Bénédictines
du Saint-Sacrement

Les religieuses du couvent du Saint-Sacrement se rattachent à la grande famille Bénédictine.
Leur vocation est l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. L'abbesse est depuis les origines la Vierge Marie. Le couvent est administré en son nom par une prieure.
La maison de Rouen a été fondée en 1663 par Catherine de Bar, mère Mecthilde en religion, qui reçu du roi les lettres patentes nécessaires. De hautes personnalités avaient soutenu l'œuvre, mais des difficultés survinrent empêchant l'installation. En 1676, la sœur de Colbert, Elisabeth, devint prieure de la maison de Saint-Louis. Elle voulut l'installer dans des locaux plus adaptés. Les anciens locaux de la paroisse Saint-Victor devenaient inutiles. Ils furent achetés par Catherine de Bar grâce aux générosités de ses amis rouennais. Toutefois, les locaux se révélèrent très incommodes. La fondatrice se résolut à louer une maison rue des Arsins. En 1683, elles se fixèrent sur la paroisse Saint-Godard, dans l'ancien Hôtel de Mathan (à l'emplacement de l'ancien château de Philippe-Auguste). Elle y restèrent jusqu'à la Révolution. le monastère fut fermé en 1791. L'aumônier, l'abbé cousin, resta fidèle aux religieuses qu'il allait visiter dans leurs retraites. le couvent ayant été vendu en 1796 et transformé en filature, il fallait trouver un autre lieu d'accueil. L'ancien monastère des minimes étant inoccupé, il jeta son dévolu sur lui et put l'acheter. Les sœurs en prirent possession le 4 mai 1802.
Entre 1901 et 1907, le couvent échappa à la fermeture car il était uniquement contemplatif et avait supprimé de ses constitutions toute références à l'enseignement.
Il reste le seul couvent de religieuses cloîtrées de Rouen.

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© Copyright Jacques Tanguy - Août 2006

Catherine de Bar

Née à Saint-Dié (Vosges) en 1614, elle est entrée chez les Annonciades en 1631. E, 1639, elle rejoignait les Bénédictines de Rambervilliers où elle fit se vœux et prit le nom de sœur Mecthilde du Saint-Sacrement, adhérant à la réforme de Saint-Maur.
Elle fonde l'institut en 1653, dans la rue du Bac à Paris. Elle va ensuite le développer sur toute la France.
C'est elle qui a fondé le couvent de Rouen.

Vitraux de l'ancien couvent de la rue Morand

Ces vitraux furent certainement créés vers 1270 pour la chapelle du château de Philippe-Auguste et ensuite réemployés dans la chapelle construite par les Bénédictines entre 1687 et 1689 à son emplacement. Ils sont maintenant au Musée national du moyen âge à Paris. Ils représentent quatre apôtres : saint Pierre, saint Paul, saint Jean et saint Jacques.

L'ancien couvent de la rue Morand

Situé à l'emplacement de l'ancien château de Philippe-Auguste, il avait d'abord été l'hôtel de M. de Mathan. Acheté en 1683, il resta la demeure des Bénédictines jusqu'à la Révolution.
Elle furent remplacées par les Ursulines venant d'Elbeuf, elles même chassées au début du XXe siècle.
Le couvent a été détruit en 1906.

Le jardin du monastère est un lieu de calme et de sérénité. Il est orné de beaux arbres.

Vue de l'église depuis le jardin du couvent. le transept est surmonté d'un curieux clocher qu'avaient élevé les frères Minimes. Il a été surmonté d'une croix en fer par les religieuses du Saint-Sacrement après leur installation dans les locaux au début du XIXe siècle.
La galerie qui longe le flanc sud de l'église a été surmontée d'une construction en pan de bois au milieu du XXe siècle.
Au milieu du jardin se dresse une statue de la Vierge.

Les madeleine

Les religieuses nous ont longtemps régalé avec de succulentes madeleine pur beurre de la marque Magdala.
Les règles de fabrication des produits alimentaires étant devenues de plus en plus strictes, elles ont du cesser leur fabrication.

Notre-Dame du Pardon

En 1886, on offrit au monastère une énorme statue représentant N.-D. du Pardon. Elle avait été conçu pour orner un port du littoral, projet qui n'avait pas pu aller jusqu'à son achèvement. Elle avait été amenée à Rouen et placée au Champ du Pardon, au nord de la ville. A la mort du propriétaire du terrain, elle avait été offerte aux bénédictines et mise dans le cloître. La pierre était trop tendre et la base de la statue se dégrada. Seul le buste est conservé dans une niche de la façade sud.